Gouvernance responsable
Ces dernières années, la montée en puissance des enjeux collectifs et la prise de conscience des nombreux impacts négatifs des modèles d’activité traditionnels ont achevé de remettre en question les principes classiques de l’organisation des entreprises. Autrefois considérées comme des vecteurs majeurs du progrès social et économique, celles-ci font actuellement face à une déception et une méfiance grandissante de la part de la société civile. Dès lors, sur quelles bases proposer une refondation de l’entreprise ? Comment penser les formes d’organisation d’aujourd’hui et de demain pour relever les grands défis de notre temps ?
L'actionnaire n'existe pas
Il est de coutume d’affirmer que la Société à Mission se fonde contre les actionnaires. Cette assertion – au-delà du fait qu’elle soit erronée – témoigne d’une conception monolithique de l’actionnariat. La Société à Mission ne se fonde pas contre les actionnaires pour la simple et bonne raison que les actionnaires ne constituent pas un collectif unifié exclusivement intéressé par la rentabilité de court terme. Nombre d’actionnaires redoutent, en effet, les conséquences d’un activisme actionnarial et appellent de leurs vœux la protection du projet de création collective dans lequel ils investissent.